Maman et Entrepreneuse : Sonia de Business Girl Academy

business girl academy

Nous voici avec Sonia Bel, fondatrice de la Business Girl Academy et première femme interviewée par Otaket.

Rapidement, la Business Girl Academy est un programme sur internet pour ceux et surtout celles qui veulent se lancer sur internet.

Nous allons discuter de ton parcours, de ton histoire, de ce que tu fais à présent.

Tu as donc travaillé pendant 15 ans dans le secteur de la banque et de l’assurance et tu as trois enfants.

Seulement, en quoi ce que tu faisais avant a été déterminant pour ce que tu fais aujourd’hui ?

Simplement, lorsque j’ai réalisé que j’avais l’impression de passer à côté de ma vie.

Quand j’ai eu 35 ans, mes rêves et mes projets de jeunesse n’avaient toujours pas été concrétisés.

A ce moment-là, j’étais enceinte de mon deuxième enfant. Mais au lieu de profiter de ma grossesse, j’étais obnubilée par la question du retour et de l’organisation au travail avec mon bébé.

Effectivement, j’ai eu beaucoup de difficultés avec le premier, pour le garder, le transporter. Je ne l’ai pas vu grandir, mais je ne voulais surtout pas reproduire le même schéma.

Par conséquent, j’en suis arrivée à la conclusion qu’il fallait arrêter de blâmer d’autres que moi-même. Pour changer ma vie, il me fallait prendre une décision rapidement.

Créer un business en ligne : le déclic

Cette prise de conscience s’est-elle fait progressivement ou bien du jour au lendemain ?

Plutôt petit à petit, car il a fallu que je traverse cela avec mon premier pour savoir que je ne voulais pas le revivre à nouveau.

Aussi, il était impératif d’arrêter d’accuser les autres et la société.

Depuis des années, je me plaignais de ma vie, de mon travail, de ne pas être épanouie. Ma profession était purement alimentaire.

C’est alors que je me suis dit que si je ne faisais rien, cela n’évoluerait certainement pas.

En parallèle, je voyais ma mère qui avait toujour rêvé d’avoir un restaurant. Une fois à la retraite, elle a investi toutes ses économies dans une petite pizzeria. Seulement, le rêve s’est transformé en pur cauchemar. Pendant deux années, j’ai vu ma mère extrêmement triste.

Alors, mon rêve étant d’être ma propre patronne, j’ai tiré les leçons de l’expérience de ma mère. Je savais que ce ne devait pas être un business physique.

Donc, si je voulais ma propre affaire, ma liberté, voir mes enfants, il n’y avait qu’internet.

 

En effet, c’est souvent la solution qui paraît évidente pour pouvoir travailler tout en réalisant ses rêves.

J’ai donc vu ton parcours depuis deux ou trois ans, surtout adressé aux femmes. Tu as l’air d’être une personne toujours confiante, à l’aise. Est-ce par le travail ou l’es-tu naturellement ?

Absolument pas, puisque chaque jour qui passe, je remet tout en question.

Mais à côté de ça, j’ai pris conscience que, pour avoir une plus grande confiance en soi, il faut continuellement travailler.

Ainsi, depuis que je me suis lancé, je n’ai jamais arrêté de me former. Lorsque je rencontre une difficulté, j’essaie de comprendre de A à Z et maîtriser mon sujet avant. En général, cela me donne beaucoup de confiance en moi car je connais le sujet sur le bout des doigts.

En ce qui concerne les femmes, oui, elles sont comme ma mission.

Quand j’ai commencé dans le webmarketing, je n’étais formée que par des hommes. Malheureusement, ça m’a énormément frustrée, car je voulais une touche féminine.

En cherchant, j’ai trouvé beaucoup de professionnelles et blogueuses américaines, dont l’exemple m’a encouragée à inspirer les femmes en France.

 

Parfois, on dit “les doutes font obstacle aux actions, et les actions font obstacle aux doutes”. Pour avoir confiance en soi, mieux vaut faire les choses pour voir que l’on est en mesure de les réaliser, par petites réussites. Puis, une fois dans l’action, on a moins le temps de douter.

C’est exactement ça.

Sans oublier que ce n’est pas universel. Même en te donnant des conseils, c’est à toi de voir par toi-même s’ils fonctionnent aussi pour toi.

Travailler sur internet pour être indépendante

Depuis combien de temps vis-tu de ton activité sur internet ?

J’ai vraiment commencé à me former en 2013. Puis, j’ai passé le pas de la Business Girl Academy en octobre 2015 et j’ai généré mes premiers revenus en juin 2016.

Après, ce fut un véritable défi. J’ai toujours cru dans la possibilité de gagner sa vie sur internet. Seulement, en recevant mes premiers revenus sur internet, le voir de mes propres yeux était extraordinaire.

A partir de là, j’étais inarrêtable.

 

Effectivement, cela fonctionne par palier. Les premiers revenus prennent du temps à venir, mais en montant, cela renforce ta confiance.

Oui, parfaitement.

Avec les premiers euros gagnés, j’étais émerveillée.

J’ai pu les réinvestir sur des outils plus efficaces pour travailler plus rapidement.

Alors, ma vie était sur internet.

Les difficultés de la création de business en ligne

Te souviens du moment le plus difficile auquel tu as traversé ?

La période la plus difficile était certainement au tout début. Tout était très compliqué pour moi, rien ne fonctionnait comme je l’aurais voulu.

Par exemple, le jour de mon lancement, alors que je renvoyais les potentiels clients sur ma page de vente, mon site a planté. Ce n’était pourtant certainement pas parce qu’il y avait trop de visiteurs pourtant, je n’ai jamais su pourquoi.

Après, tous ces imprévus te renforcent petit à petit. Aujourd’hui, ils ne me font plus rien.

Mais ces moments de stress te font alors te poser des questions. Toutes ces nuits où je travaillais en valaient-elles la peine ?

J’ai pleuré, si tu savais, je n’avais absolument pas confiance en moi.

Et puis, tous ces gens qui comptent sur toi, à commencer par ta famille. J’ai quitté un CDI, une situation confortable. On pensait que j’étais folle, j’étais en train de leur donner raison !

Au début, ça a été extrêmement difficile de prouver à tout le monde que non, je n’étais pas folle et j’avais pris la bonne décision.

 

Justement, sur la folie, Oussama Ammar disait “se lancer dans l’entreprenariat est comme traverser l’Océan Atlantique à la barque. Tu pars et tu arrives en héros, mais entre les deux, tu es seul et fou.”

Surtout dans la société dans laquelle on vit.

Je travaillais pour une grande banque française réputée, avec énormément d’avantages. Et j’ai tout quitté pour aller vers l’inconnu… On pensait que j’avais un problème.

A l’arrivée, les gens autour de toi te félicitent.

Après, “arrivée” est un bien grand mot pour le contexte. Puisque l’on n’est jamais vraiment arrivé. Rien n’est acquis, on se remet toujours en question, avec toujours plus de défis.

 

Dans ta situation et durant ta traversée à la barque, as-tu eu à un moment envie d’abandonner pour retrouver le confort de ta vie d’avant ?

Jamais. S’il y a bien quelque chose que j’ai toujours refusé, c’est la possibilité d’échouer.

Je crois que j’exécrais tellement ma vie d’avant, jamais je n’y serais retournée.

C’était Steve Abdelkarim qui expliquait qu’il ne faut jamais se donner un plan B, car dans ce cas, le cerveau le choisirait automatiquement pour sa facilité.

Justement, dans le livre L’Art de la Guerre, il était décrit que lorsque le Général Sun Tzu attaquait un village, il laissait toujours une porte de sortie accessible aux villageois. La raison en était simple :  donner la possibilité aux villageois de se sauver signifiait qu’il n’avait pas à se battre contre l’énergie du désespoir. Car sans cette porte, les villageois n’avaient d’autre choix que de se battre pour survivre.

Finalement, je pense que c’est important de ne pas se donner la possibilité d’échouer : ça ou rien. Et je ne voulais surtout pas retourner dans le salariat et ma vie d’avant.

 

Justement, il y a cette image de conquistadors qui partaient à la conquête de l’Amérique et, en arrivant sur les côtes, brûlaient leurs navires pour n’avoir d’autre choix que de continuer. Le plus important est de se dire “je n’ai pas le choix”. Pour la Business Girl Academy, as-tu déjà pensé à faire autre chose si cela ne fonctionnait pas, ou es-tu toujours restée focalisée sur ce projet ?

Le projet de la Business Girl Academy est véritablement ma base, mon identité.

Certes, des opportunités s’ouvrent toujours à droite et à gauche. Mais il est important de toujours tout mettre à plat pour voir ce qui est important pour la mission de base et, alors, accepter ou non.

Cependant, il faut garder à l’esprit que ce n’est pas bon de se disperser. Rester focalisé sur le projet de base, c’est ce qui donne le plus de résultats.

 

Il est vrai que, quand on pense à qqch qui marche, on est tenté d’essayer. Du coup, après tout ce temps passé sur ce projet, est-ce que tu considères que la chance a quelque chose à voir là-dedans ?

Absolument pas. La chance, c’est moi et tout le travail que j’ai fourni.

La chance signifie que, peut-être, quelque chose ou quelqu’un ferait avancer les choses.

Non, je pense que tout ce résultat n’est pas dû à la chance, mais à mon travail. Pour obtenir ce que j’ai aujourd’hui, je me suis donné les moyens.

C’est un travail, un investissement en temps et argent au quotidien. Pendant près d’un an, je n’ai rien touché, tout a été réinvesti pour faire grandir mon entreprise.

Business en ligne : la préparation est la clé pour réussir

Louis Pasteur disait, “le hasard ne favorise que les esprits préparés”, Thomas Jefferson complétait : “je crois beaucoup en la chance et je constate que plus je travaille, plus la chance me sourit”.

Dans ce sens-là, totalement.

Mais, pour moi, la chance équivaut à accéder à un résultat sans rien faire.

Récemment, un sport publicitaire m’a marqué en disant : “saisissez votre chance, jouez au Loto”. Pourtant, je pars du principe qu’il est tout à fait possible d’être millionnaire sans passer par le loto. Mais il faut beaucoup de travail et d’investissement.

 

Oui, c’est sûr. En ce qui concerne les vidéos, il peut en avoir une qui a fait beaucoup plus de vues que les autres, sans comprendre pourquoi.

Mais, à nouveau, ce n’est pas la chance, c’est toi.

C’est toi qui a fait la vidéo, c’est juste que celle-ci a plus parlé aux gens. Apparemment, le message a été plus inspirant dans cette vidéo.

On le voit au quotidien, certains articles ou campagnes Facebook fonctionnent mieux que d’autres, mais c’est seulement car le message a parlé à plus de monde.

Je ne crois pas du tout en la chance. J’y ai cru, j’ai eu une enfance très difficile. Mon frère et moi avons été placés par la DDASS dans des familles d’accueil pendant près de 10 ans.

Nous avons passé de très bons moments, mais alors que je voyais les autres parents chercher leur enfants à la sortie de l’école, je me disais que je n’avais pas de chance, car je n’avais personne.

Seulement, ce n’était pas une question de chance, juste la difficulté du moment. J’avais encore la chance d’avoir un père et une mère.

 

L’important n’est ni la situation, ni l’événement, mais ce que tu en fais. En parlant d’enfance, tu as une fille de 5 ans. Imaginons qu’elle vienne te voir et te dise “Maman, quand je serai grande, je veux être comme toi”, comment réagis-tu ?

Mais elle me le dit déjà et je lui répond “pas de soucis, avec grand plaisir ! Étant de la génération connectée, elle prendre déjà mon portable pour faire des vidéos où elle présente ses jouets.

Je serais très heureuse qu’elle fasse comme moi, même mieux !

Je lui souhaite d’être libre, sans passer quinze ans comme moi, enchaînée par moi-même et mon manque de confiance, à blâmer les autres.

J’espère qu’elle aura plus confiance en elle.

 

La vie passe si vite, qu’est-ce que tu aimerais que l’on retienne de toi ?

Que j’étais une personne qui aide les gens, les inspire à se donner une vie rêvée, sur-mesure. J’espère qu’ils prendront confiance en se disant que c’est possible.

Sur mon site internet et dans ma formation, j’essaie de passer ce message.

Certes, c’est énormément de travail, un réel combat avec soi-même. Depuis quatre ans, je me bat avec moi en me disant “oui, c’est possible” !

 

Existe-t-il une question à laquelle tu n’aimerais pas répondre ?

Je répondrais à tout, même aux questions que je n’aime pas trop.

Malheureusement, dans ma “niche”, on parle beaucoup d’argent, comme un synonyme de réussite.

Or, ça me gêne. La réussite est ce qui te rend heureux, ce n’est pas l’argent que tu gagnes.

Pour te donner un exemple, ma réussite est d’être sortie de mes peurs, mes démons qui me disaient “non, reste avec ton patron”.

Bien entendu, l’argent est important, pour concrétiser ses rêves et aider les autres. Sauf que ce n’est pas que ça.

 

Ce qui est surtout intéressant, c’est par où tu es passée, les épreuves qui t’ont fait grandir. L’une de nos premières interviews était en compagnie du premier professeur de sport en fauteuil roulant en France. L’important n’était pas l’argent, mais qu’il avait pu aller où il voulait et où d’autres voulaient aller.

Exactement, comme toutes ces célébrités qui gagnent des millions et pourtant n’y trouvent pas leur bonheur.

L’année dernière, Kate Spade, une styliste américaine que j’aime beaucoup, s’est suicidée. Pourtant, elle gagnait très bien sa vie.

 

Que pourrait-on te souhaiter pour les prochaines années ?

Que cela continue, tout simplement.

De continuer à être heureuse, épanouie. Et de continuer à faire ce que je veux.

Moi, ça me va.

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