Interview – Mai-Lan Ripoche – Les Guerriers Pacifiques

Mai-Lan Ripoche : les Guerriers Pacifiques

Aujourd’hui, nous sommes en compagnie de Mai-Lan Ripoche, amie et coach en connaissance de soi. Elle-même à la tête du site et de la chaîne Youtube Les Guerriers Pacifiques, elle se confie à nous et nous raconte son parcours.

Mai-Lan Ripoche : fondatrice du site et de la châine Youtube Les Guerriers Pacifiques

Parviendrais-tu à décrire ton activité en quinze secondes ?

Bien, pour faire rapide, j’apporte mon aide à ceux qui veulent devenir maître de leur vie, avec courage, sagesse et surtout, humour.

Avec mon accompagnement, ils apprennent à mieux se connaître et à être en paix avec soi.

Sans oublier une vie en cohérence avec leurs valeurs profondes, celles-ci représentant vraiment leur identité.

Effectivement, tes vidéos sur Les Guerriers Pacifiques présentent beaucoup d’humour. Sans oublier au quotidien, puisque l’on rit pas mal avec toi. Cependant, arrives-tu encore à rire à ton sujet ?

Tout à fait, je ris même plus souvent de moi dans mes vidéos que des autres.

De mon humble avis, l’autodérision est en quelque sorte une forme de sagesse. Tout comme une preuve de prise de recul sur soi, puisque rire des autres est tellement facile en comparaison.

Sans faire exception aux autres, je suis régulièrement confrontée à mes différentes facettes. Notamment, aux parties lumineuse et sombre.

Progressivement, je parviens à rire et prendre de la distance avec elles. Après tout, d’après les retours que je reçois, mes clients apprécient que je me mette à leur niveau. Ce comportement les inspire.  

Au lieu de leur dire prétentieusement que je vais leur apprendre la vue, je leur fais comprendre que je suis tout aussi humaine qu’eux.

Justement, peux-tu nous en dire plus sur tes fameuses facettes ? Par exemple, quel est ton plus grand défaut ?

Des gros défauts, j’en ai pas mal ! Mais le plus gros, je dirais têtue, un peu bornée sur les bords. Après, tout a du positif. Sans ça, je ne pense pas que je serais là où j’en suis aujourd’hui.

Mais le revers de la médaille signifie que, dans le privé, vivre avec moi doit être sacrément pesant.

Oui, je dirais l’un des plus gros défauts, têtue, je n’en fais qu’à ma tête. Je demande l’avis des autres mais au final, je n’en tiens pas compte.

Du coup, penses-tu que tu arrives aujourd’hui à en faire une force au quotidien, ou bien est-ce que cela reste un gros point de blocage ?

Pour moi, c’est comme tout, il y a un côté pile et un autre face.

Pour le pile, cela rejoint la détermination. Car il y a des personnes qui ont essayé de me décourager.

Ainsi, lorsque j’ai voulu être coach, je n’avais que 25 ans. Alors, nombreux étaient ceux qui me regardaient de haut en pensant : “ma petite, reviens dans 10 ans, qu’on en reparle”. Et justement, mon côté têtu et persévérant ne pensait qu’à continuer dans cette direction. J’ai donc continué ma route.

Cependant, pour le face, cela m’est souvent reproché dans le privé.

Créer une activité de coaching : Les Guerriers Pacifiques

Pour revenir à ton domaine d’expertise, j’avais une question : plutôt chêne ou bien bambou ?

Spontanément, sans me mettre dans un mental de réflexion précis, j’aurais dit chêne.

Je ne le suis peut-être pas, mais c’est certainement la force que j’aimerais incarner. Cette puissance tranquille, stable, ancrée. Pour moi, il s’agit de l’incarnation de l’alignement, d’être.

Même si elle est beaucoup revendiquée en développement personnel, pour toujours aller de l’avant, dans cette notion de performance, je ne crois pas que la puissance intérieure se manifeste en faisant des choses incroyables.

Bien au contraire, c’est en étant là, comme le chêne, bien ancré, bien aligné. Ici, s’exprime véritablement notre puissance intérieure, au sens pur du terme. Bien sûr, ce n’est que mon avis.

C’est donc ce que tu voudrais incarner. Mais aujourd’hui, quelle est la différence entre la personne que tu es, et celle que tu voudrais être ?

Il y en a de moins en moins, on va dire que l’écart se réduit de plus en plus.

Cela peut paraître paradoxal, ce n’est pas forcément parce que j’ai moins de défauts, mais parce que je les accueille de plus en plus.

Avec ce travail depuis toutes ces années, je vois que je commence progressivement à baisser la garde. J’arrête de lutter contre moi et ce que je n’aime pas chez moi et l’accepte. Alors que j’ai vraiment beaucoup lutté. D’ailleurs, “guerriers pacifiques”, ce nom issu du livre n’est pas anodin pour mon blog et ma chaîne youtube.

Certes, j’ai encore cette énergie très guerrière, à aller de l’avant, me donner les moyens.

Toutefois, je suis désormais plutôt à faire le chemin inverse par rapport à mes défauts. A me dire que, finalement, plus je combats mes défauts, plus je me combats moi-même. Ce qui nourrit le déni et le désamour de soi plutôt que l’amour de soi. Par conséquent, j’ai maintenant envie de m’accepter pleinement.

Paradoxalement, le fait d’embrasser et d’accueillir toutes mes facettes est comme si mon côté obscur avait moins de points et mes défauts s’estompaient un peu.

En les reconnaissant, je mets de la lumière dessus et l’ombre se dissout, s’estompe. Plutôt que de vouloir cacher l’ombre, je l’éclaire, ce qui la fait disparaître.

Être aligné pour réussir dans le business en ligne : Les Guerriers Pacifiques

Tant de conférenciers, youtubeurs donnent des conseils sans forcément y être alignés. Et toi, aujourd’hui, est-ce que tu arrives à incarner pleinement cela ?

Non, mais j’essaie le plus possible.

Mais là aussi, je vois que beaucoup de choses ont changé. Dans le livre “Le Guerrier Pacifique”, une phrase m’a marquée. “Incarne ce que tu enseignes et enseigne ce que tu incarnes.” Je voulais faire ça.

C’est aussi là où j’étais en lutte contre moi-même, car à chaque fois que je n’étais pas si cohérente, je m’auto-flagellais. “Coach en gestion du stress sans être capable de l’appliquer”.

Ici aussi, j’ai appris à me laisser en paix sur ceci.

Alors, incarner, oui et non. Car l’image que j’avais sur les injonctions et la perfection que je visais a changé.

Je ne suis pas parfaite, donc je ne pouvais pas l’incarner. Mais là où j’incarne aujourd’hui ce que j’enseigne, c’est en étant authentique, ce qui touche plus les gens. En me permettant d’être totalement moi-même, j’incarne aussi ce que j’enseigne.

Dans ce sens-là, je me sens donc alignée avec mon message.

Certes, tu n’es pas parfaite, mais sur certains points, tu es au-dessus de la moyenne et c’est pour ça que tu l’enseignes.

Ensuite, tu parles souvent de calme et bien-être, mais qu’est-ce qui te fait le plus peur ?

Les chenilles, j’ai la phobie de tout ce qui est petit et rampe.

Sinon, peut-être avoir des regrets, de ne pas faire assez pour les autres, pour ma famille.

Aujourd’hui, tes vidéos sur Les Guerriers Pacifiques ont du succès, tu fais des conférences, même des ateliers en entreprises, et tu marches de mieux en mieux.

Penses-tu que la chance a joué un rôle dans ton parcours ?

Franchement, oui. Vraiment, pour moi, même si on dit que la chance est la fin de l’histoire, même si d’un côté, c’est moi qui l’ai créé, je me suis toujours sentie chanceuse. Comme si aidée par quelque chose, la vie en générale, comme si j’étais protégée.

J’ai toujours eu foi dan la vie, car ce qui m’arrive n’est pas toujours confortable, mais c’en est juste et je dois le vivre comme ça.

Chaque expérience est là pour me faire grandir et évoluer. Même si sur le moment, je ne comprend pas, je sais qu’un jour, je me retournerai et me dirais : “d’accord, je comprend désormais”.

Et ceci, je le vérifie dans tout ce que j’ai vécu jusqu’à maintenant, notamment dans les situations les plus douloureuses. Evidemment, je ne dis pas que je le revivrais, mais j’en ai fait quelque chose.

Tiens, pour revenir à la peur, il y a aussi l’échec de mon activité, que je ne puisse pas en vivre. Une de mes plus grandes peurs serait de retourner dans le salariat. Ce qui est juste impossible pour moi, je ne peux plus revenir en arrière.

Donc, j’ai à la fois peur de ce qui peut advenir et confiance en la vie et en ma chance.

Avant, j’avais ce discours, “nous nous créons notre propres chances”. Néanmoins, avec du recul, quand je regarde ce qui m’est arrivé, parfois je me dis “ce n’est pas possible, j’ai eu une aide extérieure ici ou là”.

Le rôle de la chance dans le succès des Guerriers Pacifiques

Comment définirais-tu alors la chance ?

Comme une aide de la vie.

Certains diraient une aide divine, je dirais plutôt une aide extérieure qui m’éclaire.

Pasteur disait “la chance ne favorise que les esprit préparés”. Mais penses-tu donc qu’elle apparaît dans ta vie par hasard ?

Oui, et il faut être prêt pour la saisir.

Je penses notamment à une personne que j’ai commencé à aider, mais elle avait d’énormes problèmes. Vraiment, elle n’avais pas de chance, ce qui est plutôt rare. Car dans mes clients, 99% de ceux qui me disent ne pas avoir eu de chance sont responsables d’une manière ou d’une autre.

Mais cette personne-là en particulier, elle se démenait vraiment, comme si une malédiction sur elle. Ce fut l’une des seules fois où je me suis dit qu’on pouvait ne pas avoir de chance.

Sinon, autre exemple, j’ai une application de méditation, c’est un ami qui me la faite. Je n’avais pas les moyens de me payer un développeur, mais il voulait la créer, pour sa culture personnelle. Donc ici, je n’ai vraiment rien demandé.

Plus tôt, tu as mentionné ta peur de revenir au salariat. As-tu déjà eu envie d’abandonner ton activité d’entrepreneur ?

Jamais. Quand je dis que j’ai peur de revenir au salariat, c’est ce quelque chose en moi qui m’en empêche.

Autant, parfois, je peux douter. Mais un peu comme ma vocation de coach, je n’ai jamais été influençable sur ma mission de vie. Je savais que j’étais faite pour cela. On pouvait me dire ce qu’on voulait, je n’aurais jamais changé d’avis. Vraiment, je suis intimement convaincue que je suis sur mon chemin.

Pour moi, c’est important d’avoir cette foi, cette confiance en la vie. Comme le chêne, qui est aligné, centré, ancré, et les choses vont se faire. Mon travail est simplement de faire ce qui est aligné et important. Aujourd’hui, dans les entrepreneurs qui ne parviennent pas à décoller, c’est parce qu’au fond, ce n’est pas totalement aligné.

De mon point de vue, je sens que mes progrès sont doux, mais sûrs. Mais cela me va très bien, je sais que j’y vais doucement, sans brûler les étapes. En moi, je suis convaincue que je vais réussir. Il n’existe pas d’autres options, c’est simplement une question de temps.

Bien sûr, parfois, le mental flanche,je peux aussi avoir des inquiétudes. Car je ne suis pas à l’abri d’un coup dur, je serais prête à être caissière à Monoprix s’il le fallait.

Seulement, maintenant, ce n’est absolument pas envisageable.

Comme quoi, j’ai posé cette question plusieurs fois lors de mes interviews. La seule autre femme que j’ai interviewé, Sonia, juste avant toi, est aussi la seule autre personne à avoir répondu comme toi. Elle n’a jamais eu envie d’abandonner. Je n’ai pas le souvenir d’hommes avec autant de détermination et aussi peu de doutes que vous deux.

Effectivement, je doute plutôt sur la façon de tenir mon entreprise. Notamment sur ce que je continue ou bien modifie pour le futur.

Par contre, sur ma mission, sur le fait d’être coach, conférencière et formatrice, cela a toujours été clair comme l’eau de roche.

On peut me dire ce que l’on veut, pour ça, j’ai confiance, et j’y crois à 200%.

Les Guerriers Pacifiques : pour laisser une trace

Qu’aimerais-tu que l’on retienne de toi ?

A la fin de ma vie ?

Que j’ai contribué à la vie des gens à ma manière, d’une certaine façon, à avoir des prises de conscience.

En général, que j’ai laissé une belle trace derrière moi. Comme la marque d’avoir touché les gens d’une certaine façon.

Très belle intention. Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

D’être heureuse, tout simplement. Le plus en paix possible pour aider les gens à en faire de même. Car cela commence par moi, plus je suis épanouie, plus je peux aider les gens à s’épanouir.

Pour plus d’informations, voici la chaîne youtube, le site Les Guerriers Pacifiques, le Facebook et le lien vers l’application LGP.

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